Chaque candidat à une élection sait très bien qu’il doit convaincre les
électeurs non seulement de le préférer aux autres, mais aussi de se
déplacer pour voter. Quel est le risque que ce deuxième tour des
présidentielles soit décidé davantage par la paresse relative des
électeurs que par leurs préférences ? Ou par une abstention de principe
de la part de ceux dont les candidats préférés ont été éliminés ?
L’avis est souvent exprimé que le résultat du référendum sur le Brexit
et la victoire de Donald Trump ont été le résultat d’un abstentionnisme
prononcé dans le camp des vaincus. Selon des enquêtes menées après le
résultat, seulement 64 % des électeurs âgés de 18 à 24 ans ont voté lors
du référendum britannique, comparés à 90 % de ceux âgés de plus de 65
ans. Puisque les jeunes étaient beaucoup plus opposés à la sortie de
l’Union européenne (UE) que les personnes âgées, peut-on en déduire que
leur abstention a été la cause principale du résultat ?
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