vendredi 23 mai 2014

Polémique sur la Maison de santé



Épilogue de la dernière campagne des municipales ? Une polémique enfle entre le maire Colette Suzanne, médecin généraliste à Saint-Sulpice et deux de ses confrères, les docteurs Escouboue et Legrand. Quelle en est la genèse ? Dans une lettre ouverte à la population durant cette campagne Colette Suzanne évoque le dossier de création d'une maison de santé «espace qui regroupe des médecins et d'autres professionnels de santé. Le projet initial consistait à mettre en place une maison de santé gérée directement par la commune ; ce qui aurait permis en plus d'apporter des ressources supplémentaires à la municipalité. J'ai donc réuni les professionnels de santé de Saint- Sulpice pour leur exposer le projet. mais les médecins de l'autre cabinet n'ont pas adhéré ; leurs exigences démesurées nous ont contraints à abandonner le concept d'une structure municipale. Toutefois poursuit Madame le maire «il m'était impossible de renoncer à cette maison de santé car seule une structure de ce type permet de maintenir une offre de soins de qualité. De plus cela facilite l'installation de jeunes médecins. C'est pourquoi conclut Colette Suzanne la seule solution sera de confier la réalisation du bâtiment à un constructeur privé. Il est nécessaire de donner cette information afin de ne pas être otage d'un faux débat entre privé et public» conclut le maire.


La réaction des deux médecins

«Cette lettre qui nous met en cause ne pouvait rester sans réponse» précisent les docteurs Escouboue et Legrand

qui nous adressent ce communiqué. «En mars 2013 un courrier de la mairie, donc de notre consœur, nous invitait à une présentation d'un projet de maison de santé pluridisciplinaire. Bien sûr nous n'étions pas les seuls, et les différents participants (kinés, infirmières, sage-femme, orthophonistes…) ont exprimé leurs points de vue. Pour notre activité, il était prévu deux cabinets médicaux exigus (15 m2), sans secrétariat, sans salle d'attente…

De toute évidence, nos remarques n'ont pas été entendues et trois mois plus tard, nous apprenions par un e-mail laconique l'abandon pur et simple du projet. Notre consœur parle «d'exigences démesurées» ; nous serions bien curieux de savoir lesquelles ?

Le fait est, qu'elle n'a jamais voulu être constructive, et qu'elle s'est désengagée de façon unilatérale de ce projet d'avenir et qu'elle n'a pas assumé, en tant qu'élue, la transition médicale à l'échelle de notre village, avec l'ensemble des professionnels de santé locaux. Huit mois après le projet renaît de ses cendres, et le voici devenu privé ? la belle affaire ! mais avec qui ? Nous ne sommes pas dupes, et nous déplorons que notre consœur ait publiquement fait preuve d'un manque de déontologie pour une pratique électoraliste sectaire, d'un manque de cohésion et de solidarité pour la pratique médicale de demain, en nous faisant porter la responsabilité de cet échec».

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